Résultats du sondage “Photographes, qui êtes-vous ?”
En septembre dernier, j’ai mis en ligne un sondage destiné aux photographes amateurs et professionnels. Après quelques mois d’inactivité de réflexion, j’ai fini par partager cet article sur Twitter ainsi que sur la page Facebook de la fabuleuse chaîne youtube “F/1.4 – A pleine ouverture“. En quelques jours, ce ne sont pas moins de 585 réponses que j’ai obtenu grâce à vous ! Aujourd’hui je reviens donc avec cet article pour vous expliquer ma démarche et évidemment pour vous présenter l’analyse des résultats du sondage.
Petit conseil : Si vous n’avez pas encore rempli le sondage et que vous avez 5-10 minutes devant vous, faites-le avant de lire les résultats du sondage.
Devenir photographe pro, un long périple
Tout d’abord, le pourquoi du comment… Pour bien comprendre le but de ce sondage, laissez-moi me présenter. Je m’appelle Tom Larédo, je suis passionné de photographie (“sans blague…”) et je me suis déclaré au registre des métiers en tant que micro-entrepreneur en ce début d’année 2016. Ça, c’est la partie simple de l’histoire. Mais revenons un an en arrière.
Nous sommes en juillet 2015, il fait beau et j’ai très envie de faire des photos. Qu’à cela ne tienne, je prends mon appareil et je pars en montagne pour prendre quelques clichés. Durant cette balade, je n’ai pensé qu’à la photographie et mon esprit me rappelait tout un tas de phrases que l’on m’avait dites et qui plaisaient à mon égo.
Pourquoi tu n’exposes pas tes photos ?
Tes photos sont belles, pourquoi ne pas essayer de vendre quelques tirages ?
Tu voudrais pas en faire ton métier ?
Ces paroles bienveillantes venant de mes proches, sans doute étaient-elles assez peu objectives mais qu’importe, j’ai les idées tenaces. Je me mettais alors en tête de vendre mes photos. Et là, des tonnes de questions me sont tombées dessus.
- Ais-je le droit de vendre sans avoir de statut ?
- Quel statuts juridiques existent pour les photographes ?
- Est-ce que mon matériel actuel suffira ?
- Comment ferai-je pour trouver des clients ?
- Ais-je vraiment les épaules pour faire ça ?
- …
Heureusement pour moi, une partie de ces questions était simplifiée par le fait que je suis informaticien de profession. Le but étant de faire de la photographie un “petit plus” pour arrondir les fins de mois, certaines problématiques étaient donc écartées d’office.
Une fois rentré chez moi, j’ai cherché des infos sur le net pour savoir ce que j’avais le droit de vendre en tant que non professionnel. Et là, ça a été un vrai cauchemar. Les infos étaient différentes d’un forum à un autre, certains parlaient de micro-entreprise, d’autre de SARL, d’EIRL ou de portage salarial… Toutes les questions posées par des gens ayant les mêmes problématiques que moi avaient ensuite une horde de réponses contradictoires et globalement assez peu constructives se terminant souvent par :
– mais si !
– mais non !
– bien sûr que si !!
– bien sûr que non…
J’étais encore plus perdu qu’avant mes recherches. AGESSA, auteur photographe, artisan photographe, Auto-Entrepreneur, impôts, URSSAF, RSI… Comment tout cela pouvait bien s’articuler ?
Je me suis donc tourné vers la législation. Et là, mes yeux ont commencé à se fermer… Mais alors que je commençais à renoncer, j’ai trouvé plusieurs bouquins qui semblaient connus dont un qui était mentionné dans le premier résultat google pour la recherche “Vendre ses photos“. Ce livre s’intitule d’ailleurs “Vendre ses photos” et en est à sa 4ème édition. Avant de l’acheter je me suis renseigné et ai découvert que ce livre était écrit par une juriste spécialisée dans le domaine de la photographie nommée Joëlle Verbrugge. Après de rapides recherches sur cet auteur, je me suis rendu compte que Sébastien Roignant (l’auteur du groupe et de la chaîne youtube F/1.4) avait lui-même obtenu une interview de cette dernière. Enfin, une vidéo de l’une des conférences que cette juriste-auteur a tenu a fini de me convaincre d’acheter son livre car malgré sa profession de juriste, elle restait très pédagogue et semblait très proche de la réalité des conditions du photographe.
Avec tout ça, j’avais la certitude que ce livre allait être un bon achat.
PS : j’ai découpé cet article en plusieurs pages pour qu’il soit un peu moins monolithique alors, rdv en page 2 🙂
Attention à ce que vous écrivez, micro-entreprise et auto-entreprise n’ont pas (encore) fusionné ! C’était à l’étude mais c’est repoussé au moins à 2020…
Voir ici pour plus de détails : http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/auto-entrepreneur/auto-entrepreneurs-et-micro-entreprise-confusion-autour-d-une-fusion-206166.php
Pourtant la plupart des formulaires administratifs ne font plus la distinction ! A suivre en effet… Merci pour ce retour.
Si la fusion a bien eu lieu au 1er janvier 2016. Aujourd’hui il ne reste que le statut de micro-entrepreneur. Par contre le régime (pas le statut) de micro-entreprise continue de perdurer. Il s’agit d’un régime fiscal et non d’un statut.
Merci Alain pour cette précision 🙂
Vendre ses photos… j’avoue que la première fois que je l’ai lu, le livre et surtout son contenu, a eu sur moi, un effet soporifique. Il m’a fallu rencontrer des gens en réel, me faire le stage SPI (pour être artisan photographe) pour mieux comprendre où je voulais me situer. Au final je suis auteur photographe. J’ai relu le livre et cette fois-ci j’ai tout compris et j’ai eu plaisir à le lire ! A noter cependant, que lors de mes démarches “commerciales”, on me demande toutes sortes de services photographiques… a quand un statut unique et surtout pas au RSI ? Depuis, je suis aussi pigiste…
Je pense que tu fais erreur concernant les modèles. Le contrat de travail n’est obligatoire que s’il y a rémunération du modèle. Une collaboration pose contre photo sans rémunération reste entièrement possible sans contrat de travail (mais avec éventuellement un contrat de droit d’auteur et droit d’image), et ce, quelque soit le statut du photographe.
Le tableau n’est évidemment vrai que pour des travaux rémurérés. Si vous travaillez gratuitement, tout est envisageable 😉
J’ai rajouté une phrase pour l’indiquer dans l’article, merci pour votre retour 🙂
Avec la phrase c’est mieux 😉
L’artisan peut vendre des tirages originaux pourvus qu’ils soient numérotés, signés dans la limite de 30 exemplaires etc. Le fisc peut contester leur caractère d’originalité, et ne s’en privera pas si ce sont des photos d’identité par exemple. Mais si ces identités sont exposées à Beaubourg par exemple , c’est jouable 😎
La définition de l’oeuvre originale ne suppose pas que l’on soit à l’Agessa.